Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France.
Les Trois Mousquetaires: D’Artagnan est le premier volet du diptyque réalisé par Martin Bourboulon qui sera suivi par Les Trois Mousquetaires: Milady prévu pour le 13 décembre 2023.
Les Trois Mousquetaires: D’Artagnan s’évertue de tout son long à ce que le spectateur vive une expérience d’immersion totale. Ainsi, aucun filtre: les acteurs eux-mêmes effectuent toutes les cascades et scènes de combats. Les doublures prévues si nécessaires n’ont pas servi, dans la version finale des Trois Mousquetaires: D’Artagnan, Vincent Cassel, François Civil, Romain Duris et Pio Marmaï deviennent de vrais voltigeurs et professionnels de l’escrime grâce à un entraînement intensif en amont. En effet, pour réaliser ce long métrage et sa suite Les Trois Mousquetaires: Milady simultanément pendant 8 mois, les acteurs ont du se préparer durant 9 mois au cours desquels ils ont accompli des prouesses techniques remarquables. Tous les acteurs et actrices sont épatants tant leur jeu demeure irréprochables à l’instar de Vicky Krieps dont l’accent d’origine luxembourgeoise apporte une touche d’authenticité à son interprétation de la Reine Anne d’Autriche.
Les combats, tournés en plan séquence afin d’éviter un découpage abusif, permettent au spectateur de se sentir tel un personnage omniprésent qui regarde ce qu’il se passe et dispose du temps d’observation nécessaire à la bonne compréhension de la scène. Comme le dit le réalisateur: « Je tenais à ce que l’on soit toujours au « contact » des personnages, que l’on puisse toujours vivre les scènes d’action de leurs points de vue, toujours en immersivité maximum.«
Par ailleurs, les dialogues dans un langage soutenu confirment l’ancrage de l’œuvre d’Alexandre Dumas au 17è siècle. A contrario, les pointes d’humour permettent de rendre les personnages légèrement plus contemporains et plus proches des spectateurs.
Martin Bourboulon avait une volonté de représenter de manière réaliste le Paris de Louis XIII avec un effort sur le tournage dans des décors réels en Ile-de-France, en Bretagne et en Normandie entre autres, à l’exception d’une journée en studio. Nous retrouvons également de beaux plans de chevauchées, certes typiques du film de cape et d’épée de la grande époque, mais qui continuent de produire leur petit effet en 2023. Enfin, la photographie de Nicolas Bolduc nous immerge totalement dans ce film français presque à l’américaine avec un budget de 72 millions d’euros.
Nous attendons donc avec impatience la suite de la relecture du roman de Dumas ainsi que d’autres œuvres prochainement adaptées au cinéma à l’instar du Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney dans le rôle-titre.