Comme chaque année , la longuette cérémonie a fait des heureux, réservé quelques surprises, quelques jolis moments d’émotion, parfois d’humour. Les moments politiques furent assez rares, Jonathan Glazer rappellant que le fascisme commence par le silence, par la déshumanisation, le fait de fermer les yeux sur la barbarie, et Josianne Balasko appelant de ses voeux à une Europe de la Culture. Les humbles furent à l’honneur, puisque Karim Leklou obtient le prix du meilleur acteur, Hafsia Herzi celui de la meilleure actrice, Abdou Sankaré le prix de la révélation féminine, Alain Chabat le prix du meilleur second rôle, Maiwène Barthélémy le prix de la révélation féminine, chacun d’entre eux ayant des mots sincères à l’endroit de ceux qui leur ont permis d’obtenir ces récompenses et ne parlant que très peu d’eux même.
Les grands films vainqueur sont Emilia Pérez qui remporte 7 statuettes, dont la plus convoitée du meilleur film et celle de la meilleure réalisation, L’Histoire de Souleymane qui repart avec 4 statuettes, mais aussi Vingt Dieux, un premier film qui met le Jura à l’honneur et repart avec deux César. Le Comte de Monte Cristo, L’Amour Ouf, En Fanfare, trois succès populaires en salle, sont eux les grands perdants, au vu du nombre de catégories dans lesquelles ils étaient nommés.
Voici le palmarès complet:
César du meilleur film :
Emilia Pérez, de Jacques Audiard
Étaient également nommés : Le Comte de Monte-Cristo, d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, En fanfare, d’Emmanuel Courcol, L’Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine, Miséricorde, d’Alain Guiraudie.
César de la meilleure actrice :
Hafsia Herzi dans Borgo
Étaient également nommées : Adèle Exarchopoulos dans L’Amour ouf, Karla Sofía Gascón dans Emilia Pérez, Zoe Saldaña dans Emilia Pérez, Hélène Vincent dans Quand vient l’automne.
César du meilleur acteur :
Karim Leklou dans Le Roman de Jim
Étaient également nommés : François Civil dans L’Amour ouf, Benjamin Lavernhe dans En fanfare, Pierre Niney dans Le Comte de Monte-Cristo, Tahar Rahim dans Monsieur Aznavour.
César de la meilleure réalisation :
Jacques Audiard pour Emilia Pérez
Étaient également nommés : Gilles Lellouche pour L’Amour ouf, Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte pour Le Comte de Monte-Cristo, Boris Lojkine pour L’Histoire de Souleymane, Alain Guiraudie pour Miséricorde.
César de la meilleure révélation féminine :
Maïwène Barthelemy dans Vingt Dieux
Étaient également nommées : Malou Khebizi dans Diamant brut, Megan Northam dans Rabia, Mallory Wanecque dans L’Amour ouf, Souheila Yacoub dans Planète B.
César de la meilleure révélation masculine :
Abou Sangare dans L’Histoire de Souleymane
Étaient également nommés : Adam Bessa dans Les Fantômes, Malik Frikah dans L’Amour ouf, Félix Kysyl dans Miséricorde, Pierre Lottin dans En fanfare.
César de la meilleure actrice dans un second rôle :
Nina Meurisse dans L’Histoire de Souleymane
Étaient également nommés : Élodie Bouchez dans L’Amour ouf, Anaïs Demoustier dans Le Comte de Monte-Cristo, Catherine Frot dans Miséricorde, Sarah Suco clans En fanfare.
César du meilleur acteur dans un second rôle :
Alain Chabat dans L’Amour ouf
Étaient également nommés : David Ayala dans Miséricorde, Bastien Bouillon dans Le Comte de Monte-Cristo, Jacques Develay dans Miséricorde, Laurent Lafitte dans Le Comte de Monte-Cristo.
César du meilleur premier film :
Vingt Dieux de Louise Courvoisier
Étaient également nommés : Diamant brut d’Agathe Riedinger, Les Fantômes, de Jonathan Millet, Le Royaume, de Julien Colonna, Un p’tit truc en plus, d’Artus.
César du meilleur scénario original :
Boris Lojkine, Irène Muscari pour L’Histoire de Souleymane
Étaient également nommés : Borgo (Stéphane Demoustier), En fanfare (Emmanuel Courcol, Irène Muscari), Miséricorde (Alain Guiraudie), Vingt Dieux (Louise Courvoisier, Théo Abadie).
César de la meilleure adaptation :
Jacques Audiard pour Emilia Pérez
Étaient également nommés : Matthieu Delaporte, Alexandre de La Patellière pour Le Comte de Monte-Cristo, Michel Hazanavicius, Jean-Claude Grumberg pour La plus précieuse des marchandises.
César du meilleur film étranger :
La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer
Étaient également nommés : Anora, de Sean Baker, Les Graines du figuier sauvage, de Mohammad Rasoulof, The Apprentice, d’Ali Abbasi, The Substance, de Coralie Fargeat.
César du meilleur film documentaire :
La Ferme des Bertrand, de Gilles Perret
Étaient également nommés : La Belle de Gaza, de Yolande Zauberman, Bye bye Tibériade, de Lina Soualem, Dahomey, de Mati Diop, Ernest Cole, photographe, de Raoul Peck, Madame Hofmann, de Sébastien Lifshitz.
César du meilleur film de court métrage documentaire :
Les Fiancées du Sud, d’Elena López Riera
Étaient également nommés : Petit Spartacus, de Sara Ganem, Un cœur perdu et autres rêves de Beyrouth, de Maya Abdul-Malak.
César du meilleur film d’animation :
Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau, de Gints Zilbalodis
Étaient également nommés : La plus précieuse des marchandises, de Michel Hazanavicius, Sauvages, de Claude Barras.
César du meilleur film de court métrage d’animation :
Beurk !, de Loïc Espuche
Étaient également nommés : Gigi, de Cynthia Calvi, Papillon, de Florence Miailhe.
César du meilleur film de court métrage de fiction :
L’Homme qui ne se taisait pas, de Nebojša Slijepčević
Étaient également nommés : Boucan, de Salomé Da Souza, Ce qui appartient à César, de Violette Gitton, Queen Size, d’Avril Besson.
César de la meilleure musique originale :
Clément Ducol et Camille pour Emilia Pérez
Étaient également nommés : Jon Brion pour L’Amour ouf, Jérôme Rebotier pour Le Comte de Monte-Cristo, Alexandre Desplat pour La plus précieuse des marchandises, Linda Courvoisier, Charlie Courvoisier pour Vingt Dieux.
César de la meilleure photo :
Paul Guilhaume pour Emilia Pérez
Étaient également nommés : Laurent Tangy pour L’Amour ouf, Nicolas Bolduc pour Le Comte de Monte-Cristo, Tristan Galand pour L’Histoire de Souleymane, Claire Mathon pour Miséricorde.
César du meilleur son :
Erwan Kerzanet, Aymeric Devoldère, Cyril Holtz, Niels Barletta pour Emilia Pérez
Étaient également nommés : Cédric Deloche, Gwennolé Le Borgne, Jon Goc, Marc Doisne pour L’Amour ouf ; David Rit, Gwennolé Le Borgne, Olivier Touche, Laure-Anne Darras, Marion Papinot, Marc Doisne, Samuel Delorme pour Le Comte de Monte-Cristo ; Pascal Armant, Sandy Notarianni, Niels Barletta pour En fanfare ; Marc-Olivier Brullé, Pierre Bariaud, Charlotte Butrak, Samuel Aïchoun pour L’Histoire de Souleymane.
César du meilleur montage :
Xavier Sirven pour L’Histoire de Souleymane
Étaient également nommés : Simon Jacquet pour L’Amour ouf , Célia Lafitedupont pour Le Comte de Monte-Cristo, Juliette Welfling pour Emilia Pérez, Guerric Catala pour En fanfare.
César des meilleurs décors :
Stéphane Taillasson pour Le Comte de Monte-Cristo
Étaient également nommés : Jean-Philippe Moreaux pour L’Amour ouf, Emmanuelle Duplay pour Emilia Pérez, Stéphane Rozenbaum pour Monsieur Aznavour, Olivier Radot pour Sarah Bernhardt, la divine.
César des meilleurs costumes
Thierry Delettre pour Le Comte de Monte-Cristo
Étaient également nommés : Isabelle Pannetier pour L’Amour ouf, Virginie Montel pour Emilia Pérez, Isabelle Mathieu pour Monsieur Aznavour, Anaïs Romand pour Sarah Bernhardt, la divine.
César des meilleurs effets visuels :
Cédric Fayolle pour Emilia Pérez
Étaient également nommés : Cédric Fayolle, Hugues Namur, Émilien Lazaron pour La Bête, Olivier Cauwet pour Le Comte de Monte-Cristo, Stéphane Dittoo pour Monsieur Aznavour.
Retrouvez nos interview de Boris Lojkine, Karim Leklou et Sara Ganem: