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Natural light (Természetes fény) : un document méticuleux

1943, l’Union Soviétique est sous occupation allemande. Semetka, un paysan hongrois, est enrôlé comme sous-lieutenant dans une unité spéciale qui traque les groupes de partisans russes. En route vers un village isolé, sa compagnie tombe sur l’ennemi. Le commandant est tué, Semetka doit prendre la tête de l’unité… Va-t-il réussir à conserver son humanité ?

Pour prémices, un encart nous apprend que durant la seconde Guerre mondial, 100 000 soldats hongrois au côté des forces occupantes allemandes avaient été chargés de maintenir l’ordre dans l’Union Soviétique et de trouver les sympathisants. La caméra de Dénes Nagy emboîte donc le pas d’une petite troupe de soldats hongrois en terrains soviétiques. Le réalisateur suivra plus particulièrement les faits et gestes de Semetka (Ferenc Szabó). On note très tôt la précision de ces actions et gestes de survie dans un environnement hivernal rugueux. 

Dénes Nagy, ici réalisateur et scénariste, est issu du documentaire. Il signe avec Natural light un premier long-métrage de fiction fruit d’un travail indéniablement documenté. L’amorce du film fait la part belle à la minéralité de la nature hivernale environnante. Natural light démarre ainsi étonnamment sur des notes calmes et feutrées, loin des tumultes d’une guerre pourtant proche. Cela résonne comme les prémices d’une narration qui ne va cesser de monter en intensité jusqu’au terme du métrage.

Certes Dénes Nagy va changer plusieurs fois le rythme de Natural light mais celui-ci n’atteint jamais la radicalité attendue d’un film de guerre, même si on devine qu’elles ont été les sources d’inspiration du cinéaste. Il y a dans Natural light des emprunts à László Nemes et Elem Klimov. Mais, si l’austérité ne fait pas défaut, la radicalité et l’intensité insufflées dans Natural light sont très en retrait de celles ressenties lors du visionnement de Le fils de Saul (2015) et Requiem pour un massacre (1985).

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