Un vieux bistro parisien au charme éternel. Huit messieurs à table, huit grandes figures. Ils étaient les « rois de Paris »… Des trésors nationaux, des chefs-d’oeuvre en péril. Un rituel bien rodé… Un sens de l’humour et de l’autodérision intacts. De la tendresse et de la cruauté. Huit vieux amis qui se détestent et qui s’aiment. Et soudain un intrus…
Avec François Damiens et Benoît Poelvoorde en tête d’affiche, mais aussi et surtout la présence de Bernard Le Coq, Daniel Prévost, Pierre Arditi, Bernard Murat, Jackie Berroyer, Jean-François Stévenin, Gérard Depardieu : le casting du dernier film d’Edouard Baer peut impressionner.
Les anciens « rois de Paris », grandes figures vieillissantes du monde intellectuel et artistique de la capitale, se retrouvent dans un restaurant privatisé pour l’occasion de l’annuel procès de Yoshi. Avec humour et tendresse, Edouard Baer arrive à rendre compte du temps qui passe, des liens qui se délient et de l’amitié qui s’érode.
Si le 3ème film d’Edouard Baer Ouvert la nuit parle de théâtre, c’est ici les codes théâtraux eux-mêmes que reprend le réalisateur ; dans une unité de temps et de lieu, le décor -quasiment- en huis clos de la salle de restaurant, aux lumières tamisées et aux aspects art déco, plonge le spectateur dans une ambiance intimiste où les joutes verbales viennent donner un rythme tantôt drôle, tantôt blessant.
Une tragi-comédie qui n’est pas sans rappeler Le Prénom de La Patellière et Delaporte. Si les dialogues peuvent décevoir, manquant parfois de profondeur, Adieu Paris reste néanmoins un film rafraîchissant, qui, sans énormes moyens et tourné sur un temps très court -quelques semaines- réussit son but ; nous faire rire et nous émouvoir en rendant hommage à ces grands acteurs du cinéma français.
Retrouvez également sur notre chaîne Youtube la présentation d’Adieu Paris par Edouard Baer lors du festival Lumière 2021.