Dolores Dreier mène la vie ordinaire d’une jeune étudiante jusqu’au jour où sa meilleure amie est violemment assassinée. Deux ans plus tard, seule accusée du procès, elle est au centre d’un déchainement médiatique. Ses parents la soutiennent fermement, n’hésitant pas à engager le meilleur avocat de la ville pour la défendre. Mais peu à peu, des secrets font surface et la solidarité familiale se fissure.
Acusada n’est pas le meilleur film que l’on ait pu voir de notre vie, et d’ailleurs, il nous étonnerait fort qu’il en épouse l’intention. Mais si ce thriller a su trouver sa place en sélection officielle à la Mostra de Venise, les raisons sont à chercher non pas dans l’originalité de l’oeuvre mais bien dans son efficacité. Alors que cette année les chefs d’oeuvre ne s’empilent pas à la Mostra de Venise, notre état de veille forcée – être critique à Venise oblige à avoir la santé quand la journée démarre à 6h et se termine à 2h – est soulagé lorsqu’un film tient la distance, sait nous maintenir en haleine, maintenir le suspense, le mystère, simplement, sans nous égarer, sans nous assommer, sans nous perdre en cours de route – ce fut trop souvent le cas cette année, les films en sélection ont des moments de relâches, ou des répétitions trop fortes.
Alors quand il nous est donné à voir Acusada, un bon petit thriller bien fait, tout sympa, qui nous pose une seule et unique question en apparence, on se dit why not … Une jeune fille d’apparence angélique accusée de meurtre est-elle ou non coupable ? Bien entendu, les choses ne sont pas si simples … Alors: Mystère vous dit-on ! Comptez pas sur nous pour en dire plus, si ce n’est que le film sans être du niveau intellectuel de The Third Murder de Kore-Eda en compétition l’année dernière peut s’y apparenter, de même que l’on peut être tenté de le rapprocher (en beaucoup moins radical) de Despues de Lucia de Michel Franco, en ce qu’il s’intéresse à une thématique contemporaine.