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Le palmarès du Festival de Cannes 2015

Ce festival de Cannes 2015 ne restera pas dans les annales. Les films qui ont été projetés en compétition officielle n’avaient pas la puissance de ceux qui ont pu l’être dans des éditions précédentes (rappelez-vous le feu d’artifice 2011) et le jeu des pronostics n’était pas si attrayant, tant aucun film ne se démarquait ou suscitait l’admiration. La petite histoire retiendra que le cinéma français a été récompensé, alors que nombre d’observateurs se faisaient l’écho justement d’une représentativité française trop importante eut égard à la qualité des œuvres proposées. On pense notamment à l’article suivant du Cannes daily de grazia (par ailleurs, ce papier distribué aux festivaliers était une nouveauté de cette année, et une bonne surprise éditoriale, bien plus sympathique à lire que le pédant équivalent que nous proposait Technikart l’année précédente):

Alors, cette année nous ne critiquons que peu, dans un sens ou dans un autre les choix du jury, tant ils ont du être difficiles dans l’ensemble. Ah s’ils avaient pu élargir leur prix aux films projetés à la quinzaine des réalisateurs !

En tout cas, le festival de Cannes devra l’année prochaine plus que toute autre proposer une sélection plus relevée, le prestige du festival de Cannes en dépend. Dans un monde économiquement changeant, il serait dommage que le festival de Cannes soit vu comme le festival du cinéma français, une sorte de Césars bis, et qu’il perde ce qui en fait le plus grand festival qui soit : le festival le plus exigeant sur le plan cinématographique et artistique, qui chaque année dresse le panorama du cinéma mondial. Certes, le glamour, les stars, le marché du film sont aussi des ingrédients importants, mais la qualité de la sélection officielle fait avant toute chose la marque Festival de Cannes dans le monde.

*** Palme d’or ***

Dhee­pan de Jacques Audiard.

Une palme probablement plus de rattrapage pour Audiard que pour Dheepan en tant que tel.

*** Grand Prix ***

LE FILS DE SAUL de Laslo NEMES

Le Fils de Saul de László Nemes

Récompensé du prix François Chalais et du prix FIPRESCI également, favori pour la palme d’or et la caméra d’or pour beaucoup, ce film traite le sujet le plus fort qui soit.

*** Prix de la mise en scène ***

The Assas­sin de Hou Hsiao-Hsien

Il ne pouvait en être autrement. La mise en scène est exceptionnelle, les images sublimes. Dommage que le fond ne suive pas la forme visuelle !

*** Prix du scéna­rio ***

CHRONIC de Michel FRANCO

Chro­nic de Michel Franco

Le sujet plus que le scénario est ici récompensé. Michel Franco continue de gravir les marches quelques années après Despues de Lucia.

*** Prix d’inter­pré­ta­tion fémi­nine ***

Rooney Mara dans Carol de Todd Haynes

ex-aequo avec

Emma­nuelle Bercot dans Mon roi de Maïwenn

Ce choix ne devait pas être évident. Emmanuelle Bercot, récompensée en tant qu’actrice, c’est un choix étrange pour celle que l’on connait surtout comme réalisatrice et co-scénariste de Maiwenn. Xavier Dolan y est probablement pour beaucoup.

*** Prix d’inter­pré­ta­tion mascu­line ***

LA LOI DU MARCHE de Stéphane BRIZE

Vincent Lindon dans La loi du marché de Stéphane Brizé

La loi du marché est un Lindon movie on vous l’avait bien dit ! Oui l’interprétation de Vincent Lindon est très bonne et il est somme toute logique qu’il remporte le premier prix de sa carrière, lui qui est l’un des acteurs français les plus populaires.

*** Prix du Jury ***

THE LOBSTER de Yorgos LANTHIMOS

The Lobs­ter d’Yorgos Lanthi­mos

Pour les beaux yeux de Rachel Weisz ? Non plus probablement pour le genre de cinéma proposé.

***Caméra d’Or ***

La Tierra y la Sombra de César Augusto Acevedo

Ce film, que nous n’avons pas vu, doit être excellent car la concurrence était très forte avec notamment l’excellent Mustang ou encore Le fils de Saul.

*** Palme d’or du court métrage ***

Waves ‘98 d’Élie Dagher

A noter qu’en marge de la compétition officielle un certain nombre d’institutions décernent elles aussi leurs récompenses.

Ainsi le prix François CHALAIS et le prix FIPRESCI sont-ils revenus à Laszlo Nemes pour Le fils de Saul, quand le prix du jury œcuménique est revenu à Nanni Moretti pour Mia Madre.

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