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Polanski échappe de justesse à une nouvelle arrestation.

Roman Polanski aurait échappé de très prêt à une arrestation

Alors que le cinéaste Roman Polanski se rendait à l’inauguration du Musée d’histoire des juifs de Pologne,  le quotidien Gazeta Wyborcza a révélé jeudi 30 octobre que les Etats-Unis ont tenté de le faire arrêter, citant des sources au ministère de la Justice.
Roman Polanski a été entendu par un procureur de Cracovie et laissé en liberté, a annoncé une porte-parole du parquet. Poursuivi aux Etats-Unis pour une affaire de mœurs remontant à 1977 (l’affaire Samantha Geimer), Polanski a donné des garanties suffisantes concernant son lieu de séjour et la possibilité de le contacter pour que son interpellation ne soit pas jugée nécessaire, a dit la porte-parole du parquet de Cracovie.

Polanski, citoyen polonais et français âgé aujourd’hui de 81 ans, est recherché par la police américaine pour des relations sexuelles illégales avec une mineure. L’affaire est très complexe, la victime refusant ces poursuites pénales (elle a par ailleurs écrit un livre l’année dernière, relatant cette affaire) mais la justice US ne l’entend pas de cette oreille-là. La demande de la justice américaine, adressée au procureur général de Pologne, d’interpeller Polanski en attendant d’ engager une procédure d’extradition, a été rejetée parce qu’elle ne remplissait pas les critères requis par des accords internationaux : elle n’a pas été traduite en polonais, écrit le journal, citant un haut responsable du ministère.

PRESCRIPTION

En 2010 déjà, le procureur général polonais avait indiqué qu’une extradition de Polanski n’était pas possible, car le geste qui lui est reproché est dans la loi polonaise déjà couvert par la prescription. Mais ce n’est pas le cas en droit américain et, si Polanski ne peut être extradé par la Pologne, une interpellation à la demande des Etats-Unis demeure possible.
Cette fois-ci, il devrait cependant regagner la France, où il réside, avant que la procédure ne puisse aboutir à son interpellation, estime un procureur cité par le journal.

L’auteur du Bal des vampires avait été arrêté en 2009 à Zurich, où il était allé recevoir un prix, puis assigné à résidence en Suisse  pendant quelques mois, mais n’avait pas été extradé. Polanski est venu incognito en Pologne en 2011 sans être inquiété. Mais sa présence cette semaine ne pouvait rester secrète, son visage apparaissant à la télévision lors de l’inauguration du Musée juif mardi.

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