Ici nous entendons l’adjectif « salaud » au sens d’homme se comportant mal avec les femmes -aka le « connard ».
1. Oscar (Peter Coyote) dans Lunes de fiel de Polanski
On pourrait nommer le cinéma de Polanski par « cinéma de la cruauté ». Chacun de ses films, pour ainsi dire, tendant à montrer à quel point l’être humain peut être pervers ou abject. Si le « cousin » violeur de Tess , le « médecin » de la jeune fille et la mort ou l’ogre /père de Faye Duneway incarné par John Huston dans Chinatown sont des exemple d’abjection, c’est encore dans Lunes de fiel que l’archétype du salaud au sens où on l’entend dans cet article est le mieux représenté :
2. Le lieutenant Pinson dans L’histoire d’Adèle H.
L’homme a réellement existé et a séduit la fille de Victor Hugo au point que celle-ci sombre dans la folie. Le film de Truffaut montre un bel indifférent peu amène envers la fille qu’il a jadis cherchée et séduite, repoussant celle-ci mais ne rechignant pas à prendre son argent pour payer des dettes de jeu ou à la mettre au défi d’avoir l’accord de Victor Hugo pour consentement de mariage avec elle.
3. Gilbert Tellier dans La Vérité de Clouzot
Avant d’être l’archétypal l’homme séduisant à la voix envoûtante et au cheveux un peau longs, Samy Fred a débuté dans un rôle aux antipodes. : celui de Gilbert Tellier, un jeune homme rigide, ambitieux et dur, qui après être tombé fou amoureux de la solaire Dominique (Birgitte Bardot), voit celle-ci l’aimer tout autant et va le lui rendre mal, très mal -voir ICI, à 1:26:11 pour accéder directement à la scène clé :
https://www.youtube.com/watch?v=PksiS6CtdIg
4. Stéphane (Daniel Auteuil) dans Un cœur en hiver de Claude Sautet
Voici le plus singulier des salauds de cet article. Il séduit Camille (Emmanuelle Béart), la compagne de son meilleur ami, de façon discrète et obscure, tel un joueur d’échec, avant de la rejeter froidement sans que rien ne se soit passé entre eux. Après cette humiliation, Camille peine à accepter et à comprendre -un peu comme le spectateur à vrai dire. La réponse du « pourquoi » est à la fin du film, et elle est ambiguë, elle ouvre plusieurs portes.
Et pour vous, quels sont les plus grands salauds du cinéma ?