De : Valéry Carnoy
Avec : Samuel Kircher, Fayçal Anaflous, Jef Jacobs, Anna Heckel, Jean-Baptiste Durand, Hassane Alili, Salahdine El Garchi
Dans un internat sportif, Camille, un jeune boxeur virtuose, est sauvé in extremis d’un accident mortel par son meilleur ami Matteo. Alors que les médecins le pensent guéri, une douleur inexpliquée l’envahit peu à peu, jusqu’à remettre en question ses rêves de grandeur.
Notre avis: **
En 2024, les Jeux Olympiques de Paris ont mis en lumière des sujets longtemps relégués au second plan, comme la santé mentale dans le sport, portée notamment par la gymnaste Simone Biles. Avec La Danse des renards, présenté à la Quinzaine des cinéastes, Valéry Carnoy s’empare de cette question en la transposant dans l’univers de la boxe. Si ce sport a souvent été filmé, rarement l’a-t-il été à travers le prisme de la fragilité psychique.
S’inspirant de son propre passé en internat sportif, Carnoy suit Camille, jeune espoir de la boxe, traumatisé après un accident qui le laisse à deux doigts de la mort et sauvé in extremis par son meilleur ami, Mattéo. Un événement que son école balaye d’un revers de main, précipitant le garçon dans une descente aux enfers, écarté dès qu’il ne répond plus aux exigences de performance.
À travers une mise en scène tendue, des plans rapprochés et un regard sensible sur l’adolescence masculine, La Danse des renards explore la vulnérabilité, l’amitié, le poids des injonctions viriles et le tabou de la santé mentale dans le sport. Le duo Samuel Kircher (révélé dans L’été dernier de Catherine Breillat, nommé au César de la révélation masculine en 2024) et Fayçal Anaflous incarnent avec justesse ce récit intime et percutant, à la lisière du documentaire.