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Julie keeps quiet

Un film de Leonardo Van Dijl

Avec: Tessa Van den Broeck, Laurent Caron, Claire Bodson, Koen De Bouw, Pierre Gervais, Ruth Becquart, Tijmen Govaerts, Sofie Decleir, Stefan Gota

Julie, une star montante du tennis évoluant dans un club prestigieux, consacre toute sa vie à son sport. Lorsque l’entraîneur qui pourrait la propulser vers les sommets est suspendu soudainement et qu’une enquête est ouverte, tous les joueurs du club sont encouragés à partager leur histoire. Mais Julie décide de garder le silence.

Le premier long-métrage de Léonardo Van Dijl cinéaste belge, un petit bijou présenté à la sélection Semaine de la Critique – Cannes, traite, subtilement, un sujet très complexe et sensible. Dans un club de tennis, un entraineur est accusé (jusqu’à presque la fin du film, on ne sait pas exactement de quoi). Julie, une jeune et prometteuse membre du club, entretien une relation proche avec lui, mais elle garde un secret, et souffre en silence.

Il s’agit d’un film post- me too, très juste sur la violence psychologique de l’emprise, qui montre à quel point une situation de l’accusation à la violence sexuelle est compliquée à vivre pour tout le monde, surtout pour les victimes directes et collatérales. Que l’ambivalence entre la solidarité féminine et le sentiment profond qu’on peut avoir pour un homme, même un agresseur, est très compliquée à vivre.

On trouve cette justesse dans la mise-en-scène également, simple et épuré, efficace, anti-sentimentaliste, sans prétention, qui ne dévoile pas beaucoup, qui laisse « sentir » la tension sans avoir besoin de faire du bruit. Les frères Dardenne ont soutenu la production, et ce n’est pas anodin.

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