Un film de Pietro Castellitto
Avec: Pietro Castellitto, Benedetta Porcaroli, Giorgio Quarzo Guarascio, Chiara Noschese, Giorgio Montanini, Adamo Dionisi, Matteo Branciamore, Cesare Castellitto, Sergio Castellitto
Enea poursuit le mythe qu’il porte en son nom ; il le fait pour se sentir vivant dans une époque morte et décadente. Il le fait en compagnie de Valentino, un aviateur fraîchement baptisé. Tous deux, en plus de dealer et de faire la fête, partagent la jeunesse. Amis de toujours, victimes et coupables d’un monde corrompu, mais animés d’une vitalité incorruptible. Au-delà des règles, de l’autre côté de la morale, il y a une mer pleine d’humanité et de symboles à découvrir. Enea et Valentino la survoleront jusqu’à l’extrême. Cependant, la drogue et le monde souterrain sont l’ombre invisible d’une histoire qui parle d’autre chose : un père mélancolique, un frère qui se bat à l’école, une mère vaincue par l’amour et une belle fille, une fin heureuse et une mort heureuse, un palmier qui tombe sur un monde de verre.
Notre avis: –
Pietro Castellito n’a pas froid aux yeux … On peut même parler de folie des grandeurs. Sorrentino à ses côtés peut sembler bien académique … On le retrouve donc au casting, en acteur principal de son propre film, aux côtés de son père, dans un film qui très rapidement montre sa prétention, et sa vacuité. Ne devraient-ils pas être enseignés dans les écoles de cinéma qu’un mouvement de caméra qui ne sert à rien et n’apporte rien sur une scène doit être proscrit ? A se regarder filmer, à expérimenter l’expérimentation narrative (30 minutes pour qu’on comprenne à quel genre de films nous étions en fait convier …), à faire preuve d’un consternant mauvais goût (musicalement le film vire au cauchemar, à l’image du héros principal on vous invite à vous munir d’écouteur pour ne pas avoir à la subir), Castellito nous sert une soupe parfairement indigeste. La tentative de renouvellement du film de mafia, en prenant son envers, en en extrayant ses composantes, a tout de la mauvaise expérience culinaire, celle qui nous vaut de voir des restaurants aujourd’hui proposer, en pensant être raffiné, des boeuf-bourguignons sur base de poissons, des imitations de steack hachés à base de betteraves rouges et de soja, ou pour prendre en compte les végétariens, une salade tarte aux courges sans courge mais avec des noix de cajou. La fausse bonne idée par excellence … Mauvais du début jusqu’à la fin, on se demande vraiment de quel passe droit Enea a profité pour se retrouver en compétition …