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Ouistreham: voyage au bout de la précarité

Marianne Winckler, une célèbre écrivaine, décide d’écrire un ouvrage sur la précarité au travail. Pour cela, elle choisit de vivre cette expérience en immersion jusqu’à créer des liens forts avec beaucoup d’amour et de respect envers ses compagnes. Mais elle redoute le jour où ces amitiés risquent de partir en éclat face à la vérité.

Cette adaptation cinématographique du livre de Florence Aubenas, Le quai de Ouistreham, paru en 2010, qui propose une analyse social au sujet de la condition de travail des agents d’entretien intérimaires, est parfaitement réussie; cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord la justesse du regard (grâce à la profondeur de la recherche dans l’œuvre d’Aubenas) et le réalisme remarquable du film, visible dans les dialogues mais aussi la présence d’ actrices non-professionnelles, qui rajoutent, chacune à leur façon, une touche de réalité à l’histoire. Ensuite, il ne faut pas oublier le magnifique travail de Juliette Binoche, très crédible dans son rôle. Finalement, nous prenons plaisir à découvrir un milieu social que – pour beaucoup d’entre nous – nous ne connaissons que superficiellement, sommes happés par le suspense de voir si la véritable identité de Marianne sera ou non découverte (le suspense d’un film d’espionnage!), et apprécions l’intention de sensibiliser le spectateur, de lui transmettre des valeurs de « vivre ensemble » et une envie de changer quelque chose pour ces travailleuses précaires.

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