Le pitch : Alain et Marie forment un couple désireux d’enfin investir dans une maison. Lors de leur visite immobilière, l’agent finit par les conduire au sous-sol et les convainc d’emprunter un conduit. De là, leurs vies, à tous les deux, sont bouleversées.
Nous ne pouvons ni révéler le secret du conduit ni celui de la révélation de fin de repas de Benoît Magimel au risque de détruite complètement tout plaisir qu’y prendrait le spectateur. Aussi nous ne pourrons, dans cette critique, ni nous étendre sur l’intrigue ni sur le sens.
Mentionnons, en premier lieu, un casting en or : Anais Demoustier, dans sa déjà troisième collaboration avec Dupieux, comme on ne l’avait jamais vue et qui la renouvelle (le seul bémol serait qu’on eut aimé la voir dans un rôle encore plus étendu et étayé), Benoît Magimel en beauf fortuné. Léa Drucker et Alain Chabat sont plus naturels et semblables à ce dans quoi on les voit d’ordinaire mais sont tout aussi savoureux.
Pour ne pas faillir aux traditions qu’il s’est lui-même forgées concernant ses films , Quentin Dupieux choisit un Format court : 1h10 (format presque systématique à celui connu aussi sous le nom de Monsieur Oiseau).
Le choix de ré orchester un thème de musique classique façon Vladimir Cosma vient rajouter du savoureux et du comique à l’œuvre.
La photographie, aux couleurs automnales et passées , vient ici marquer l’univers de Dupieux.
Cette fois l’univers surréaliste et absurde propre à l’auteur atypique vient quelque peu soutenir un message sur un des fléau de notre époque.
La fin est en queue de poisson ce qui n’est pas inhabituel chez le réalisateur et ne vient pas pour autant gâcher l’ensemble de l’œuvre.
A noter, dans la dernière partie, des effets spéciaux incroyables (c’est le cas de le dire) de réalisme et de crédibilité (la première fois, des innommables films que nous ayons vus, que ces effets « fonctionnent » et fassent parfaitement illusion).
Un des meilleurs films de 2022, et nous pesons nos mots.
Il est à noter que Dupieux est plutôt prolifique en ce moment puisqu’il a aussi tourné la même année « Fumer fait tousser » où nous retrouverons Anaïs Demoustier.