22 Juillet film de Peter Greengrass, en sélection officielle à la 75ème Mostra de Venise, avec Thorbjørn Harr, Anders Danielsen Lie
22 juillet 2011, en Norvège. Après s’être rendu responsable d’un attentat à la bombe meurtrier à Oslo, le terroriste d’extrême droite Anders Behring Breivik se rend sur l’île d’Utøya déguisé en policier et commet un massacre, tuant 69 personnes et en blessant par balle 33.
Argh ! Ma cosa fa questa rapa nella selezione?
On se demande bien quel ver, scorpion ou moustique moqueur a pu piquer les organisateurs de Venise pour retenir en sélection 22 Juillet. Le film, pardon le produit Netflix vous invite tout d’abord à voir NYPD ou toute autre série policière nullissime diffusée sur TF1 un mardi soir pluvieux – vous savez ces images qui bougent avec des gens habillés comme des policiers qui semblent hyper tendus, hyper armés, et qui lancent un assaut à plusieurs que vous découvrez au hasard de vos zapping malencontreux pour trouver un programme regardable. Voilà pour la première partie – 40 minutes chronomètre en main.
Puis, oh rebondissement, cela vire Urgences – vous vous rappelez la série avec What Else ?
Vous en êtes à 1h30. Démarre alors le film à proprement parler après ce préambule écrit certainement à 98 mains pour que cela fasse efficace. Sans subtilité aucune, vous allez suivre l’effort genre Rocky d’un jeune marmot sur qui vous êtes censés vous apitoyer plus que les autres car lui a survécu au massacre perpétré par Anders Breivik. Larmoyant peut être, mais faut vraiment avoir de la conjonctivite, tant les ressorts dramatiques (devrait-on dire les lacets) sont désastreusement éculés. Désolant que le festival de Venise ait eut cette étrange idée de retenir ce film en compétition, d’autant plus que le mec – Greengrass – n’en est pas à son premier coup d’essai, il a déjà sévi avec les Jason Bourne.