Un film de Gianfranco Rosi
Naples est confrontée à une double menace volcanique provenant du Vésuve et des Champs Phlégréens. Alors que les secousses s’intensifient, les archéologues poursuivent leur travail tandis que les habitants vivent dans l’angoisse, hantés par le sort de Pompéi, et que les services d’urgence sont mis à rude épreuve.
Notre avis: **
Un joli documentaire en noir et blanc, qui parvient à faire d’un sujet en apparence très statique et peu captivant un centre d’intérêt majeur, en ayant la bonne idée de proposer une approche 365°, en s’intéressant à la question de la richesse archéologique du territoire adjacent au Vésuve, et au rapport que les habitants entretiennent avec cette richesse et le volcan. Le film dresse ainsi un parallèle entre différentes époques, questionne l’Homme, sa dualité (d’un côté ceux qui préservent, construisent, aident, dans une logique de bien commun, de l’autre ceux qui pillent, détruisent, malmène, dans une logique individualiste et avide), renvoie aux peurs, aux menaces, et s’inscrit dans le temps présent, au plus près des habitants, en immersion dans un centre d’appel des pompiers capturant des instants de vie et de détresses très intimes, ou dans un bateau ou des syriens sont en escale avant d’être renvoyés sur un territoire en guerre, en Ukraine. Portrait fluide d’un territoire, de ses habitants, aux résonnances bien plus large, Rosi nous saisit et partage avec nous quelques questions essentielles.