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Nühai (Girl) de Shu Qi

Un film de Shu Qi

Avec: 邱澤, 9m88, 白小櫻, Audrey Lin, Yu-Fei Lai, 劉品言, 陳竹昇, 劉冠廷, 曾珮瑜, 謝瓊煖

Hsiao-lee, une jeune fille, trouve du réconfort dans son amitié avec Li-li, qui incarne les rêves que Hsiao-lee avait refoulés. Cependant, les aspirations de Hsiao-lee sont remises en question par le passé de sa mère, qui reflète ses propres difficultés et la piège dans un cycle de désespoir.

Quand la star Shu Qi se retrouve sous les projecteurs de la Mostra de.Venise pour un premier film en tant que réalisatrice, nécessairement cela suscite la curiosité. Qu’ a t_elle à nous dire, à nous montrer ou à nous partager, elle qui avant de devenir la muse de Hou Hsao Hsien (Millénium Mambo, Three times, The assassin) débuta par la plus petite des portes, comme mannequin de charme et actrice pour des productions érotiques, et dont la carrière passa allègrement d’Ang Lee à Soy Cheang en passant par Stanley Kwan et les studios d’Hollywood, du film érotique, aux films d’auteur, du film d’horreur à la.superproduction. Les premières images du film donneront le ton, ou plus précisément dirigeront le regard que le film ne quittera plus, celui d’une jeune fille en manque d’amour, de confiance en soi, dans un climat familial délétère où le père violent se noie chaque jour dans l’alcool, oû la mère fait, elle aussi, preuve de violence et de négligence envers la petite fille qui observe le monde extérieur avec interrogation, suis-je la seule à vivre cela semble-t-elle en permanence demander de ses yeux ronds, se sentant incomprise, seule et sans moyen de pouvoir changer le destin qui s’annonce à elle. La forme , notamment ces couleurs plutôt chatôyantes et les enchainements plutôt fluides maintiennent une atmosphère propre aux films à hauteur d’enfant, laissant vivre un espoir que la jeune fille conserve, une forme de foi qui passe par l’extérieur, l’ambition, malgré le développement dramatique, inéluctable et fataliste. L’ensemble lorgne plutôt du côté d’un naturalisme doux amer, assez éloigné de la rudesse d’un Pialat, un peu plus proche du regard sociétal posé dans les premiers films de Hou Hsao Hsien, un portrait d’une famille dans un pays, mais en mode Je. Intéressant, jusqu’au final qui amènera la jeune fille devenue championne de tennis à poser la question qui l’accompagnait de tout temps à sa mère : pourquoi ? Mais une place en compétition quelque peu surdimensionnée.

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