Un film d’Andrea Di Stefano
Avec: Pierfrancesco Favino, Tiziano Menichelli, Giovanni Ludeno, Dora Romano, Paolo Briguglia, Valentina Bellè, Edwige Fenech
Il Maestro se déroule à la fin des années 80 et raconte l’histoire d’un ancien joueur de tennis à la carrière médiocre qui se retrouve pour la première fois à entraîner un garçon timide qui porte sur ses épaules tout le poids des attentes de son père. De tournoi en tournoi, l’élève et le professeur apprennent que sur le terrain, comme dans la vie, on ne peut pas se cacher et qu’il faut jouer sans crainte, jusqu’à la dernière balle.
Notre avis: **
Une comédie italienne qui ne cherche pas autre chose que de divertir, et qui le fait plutôt bien. Pierfrancesco Favino y trouve un rôle lui permettant d’affirmer son italienneté, le professeur de tennis, ancien joueur de tennis de bon niveau, mais bon vivant et présentant bon nombre d’attributs du macho fêtard italien, qu’il incarne reflète une partie de l’italie (plutôt l’italie du Sud) et ici, le regard qui est porté sur ce personnage haut en couleur, aussi détestable qu’émouvant, transpire la nostalgie. La relation qui se noue entre le jeune tennisman sans trop de talent que le père scientifique rêve en nouvel Ivan Lendl et cet homme cabossé, qui s’est brûlé et ne cesse de sombrer, mais conservant la flamme, et prenant modèle sur Guillermo Vilas, au style de vie flamboyant, qui pour s’enlever la pression lors des finales aimait faire la fête. L’opposition de style, moteur récurrent de nombre de comédies (notamment tous les Weber en France), le regard tendre et la construction du film sur le modèle de la comédie romantique fonctionne plutôt bien, conservant un bon rythme, ne tombant jamais dans le vulgaire, renvoyant un peu les italiens dos à dos, (les austères contres les fêtards), et la précision du scénario (le film démarre par une indication rappelant que le film est une fiction, et que si quelqu’un s’y reconnaît ce serait une pure coincidence, le réalisateur rajoutant la précision « n’est-ce pas papa » en disant long sur le caractère très autobiographique de ce récit, qui parle avec justesse du tennis et de son apprentissage – thème relativement peu fréquent, et qui est souvent maltraité à l’écran.