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ALMA VIVA – Deuil, traditions et légende


Cristèle Alves Meira
France / Belgique / Portugal – 2022

Comme chaque été, la petite Salomé retrouve le village familial, niché au creux des montagnes portugaises, le temps des vacances. Tandis que celles-ci commencent dans l’insouciance, sa grand-mère adorée meurt subitement. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques, Salomé est hantée par l’esprit de celle que l’on considérait comme une sorcière.

Notre avis: (*)


Alma viva s’attache à un décrire un sentiment particulier, le deuil d’une jeune fille, mais aussi à délivrer le portrait d’une famille, d’un pays et de ses traditions. Il le fait avec une lenteur propre aux films portugais, dans un rapport aux temps très provincial loin de toute frénésie citadine. Hélas, Cristèle Alves Meira semble se livrer à un exercice très scolaire pour aborder les différentes thématiques, et jamais ne cherche à brouiller les pistes ou à casser la linéarité de son récit. Nous partons d’un point A pour aller à un point B, le tout en étirant certains dialogues sans grands intérêts, sans un regard psychologique qui interroge, sans ressorts, et sans charisme particulier dans l’interprétation de l’un ou l’autre des personnages. En confiant le rôle principal à sa fille, la réalisatrice franco portugaise n’a probablement pas pu tirer le meilleur de cette dernière, installée dans un certain confort de jeu qui ne sied pas au sentiment osculté. Au delà de l’émotion, le film cherche également à interroger la croyance, la tradition et le surnaturel. Là aussi, hélas, la faute à une certaine épure et à une application dans le traitement – là où des fioritures ou des excentricités auraient pu apporter une coloration contrastante – qui confère à Alma viva une impression de monotonie voire d’invraisemblance.

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