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Marilyn Burns tire sa révérence

Massacre à la tronçonneuse

Pour les cinéphiles, Marilyn Burns se confond avec Sally, l’héroïne de Massacre à la tronçonneuse (Texas Chainsaw Massacre, Tobe Hooper, 1974), rôle emblématique qui sut mettre en valeur son endurance physique – les courses effrénées afin d’échapper au terrible Leatherface (Bubba Sawyer)- et orale (ses cris déchirants, s’ils n’égalaient pas le volume de ceux poussés par la « Scream Queen » Jamie Lee Curtis, n’en étaient pas moins éprouvants). Après les dents métalliques de la tronçonneuse, Tobe Hopper lui fait affronter les crocs d’un alligator et la folie sanguinaire de son maître sudiste dans le mal-traduit Crocodile de la mort (Eaten Alive, 1977).

La fin des années soixante-dix signe la fin de son (trop) court succès. Sa carrière se résume alors à une participation mineure dans deux films d’exploitation (Kiss Daddy Goodbye, Patrick Regan, 1981 ; Future-Kill, Ronald W. Moore, 1985) et à un retour à la franchise qui a lancé sa carrière (reprenant le rôle de Sally dans Massacre à la tronçonneuse : La Nouvelle Génération de Kim Henkel, 1994 ; jouant un second rôle dans Texas Chainsaw 3D de  John Luessenhop, en 2013.

Que reste-t-il de Marilyn Burns disparue le 6 août 2014 à l’âge de 64 ans ? Un visage d’ange, éternellement jeune, émaillé de coupures et de taches de sang; un regard suppliant libéré par un cri de révolte auquel rend superbement hommage la version restaurée de Massacre à la tronçonneuse dont la sortie en salles est prévue pour octobre 2014.

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