Auteur Sujet: LES FILMS SURREALISTES  (Lu 25214 fois)

Hors ligne Gilda

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LES FILMS SURREALISTES
« le: janvier 17, 2014, 08:24:49 pm »
Force que les films suréalistes sont parmis mes préférés et que c'est un genre qui mérite bien un topic.

J'aime tous les Bunuel surréalistes.

J'aime beaucoup de films de Blier qui versent complètement dans le suréalisme.

J'aime Holy Motors de Carax, suréaliste à mort.

Je ne suis pas Lynch (je pourrais m'en expliquer pourquoi) mais ses films sont suréalistes.

On est dans une logique des rêves, des associations libres. Ces films intriguent, questionnent, ils sont directement compréhensibles -ou pas.
« Modifié: janvier 17, 2014, 11:17:51 pm par Gilles Eusebe »



Hors ligne Pat Monkey

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Re : LES FILMS SUREALISTES
« Réponse #1 le: janvier 17, 2014, 08:29:57 pm »
Carax lui-même est suréaliste, car c'est bien lui, je crois, qui déclarait à propos de je ne sais plus lequel de ses films, que s'il n'avait rien fichu, c'était à cause de l'affiche !

Hors ligne Gilles Eusebe

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Re : LES FILMS SUREALISTES
« Réponse #2 le: janvier 17, 2014, 11:17:35 pm »
Peut-on mettre sous l'enseigne surréaliste des cinéastes tels que:
  • Jodorowski
  • W.J. Haas
  • T. Gilliam
  • D. Lynch
  • Q. Dupieux
  • Alex Van Warmerdam
  • J. Tati
  • Caro et Jeunet
  • R. Ruiz
  • J. Tati
  • F. Ozon

Car au final, il est difficile de trouver une définition du surréalisme précise, même si on se raccroche au manifeste de Breton.
Et à tout genre, ses maîtres mais aussi ses soldats.

L'onirisme de La Clepsydre est-elle une branche du surréalisme ? L'absurde d'un Jacques Tati peut-elle s'apparenter à du surréalisme ? La schizophrénie affirmée d'un D. Lynch est-elle surréaliste ? Les mondes inventés, viscéraux, d'un D. Cronenberg sont-ils surréalistes ?
L. Bunuel est-il plus surréaliste quand il écrit "Un Chien Andalou" ou "La Voie Lactée" ?

B. Blier bien évidemment est de ceux à qui l'étiquette convient le mieux. Merci la Vie, 1,2,3 soleils, Trop belle pour toi sont inspirés par exemple ... Mais dit-on de F. Ozon qu'il est surréaliste, alors que ses plus belles réussites sont emprunts de mystère quant à la temporalité, quant à l'existence, quant à la confusion entre le réel et l'imaginaire  (Sous le sable, Swimming pool, Jeune et Jolie) ?

Kyoshi Kurosowa est-il lui aussi surréaliste (Tokyo Sonata, Shokuzaï) ? Toute l'imagerie fantastique Japonaise n'est-elle pas surréaliste ?

Quid des films de genre qui s'intéressent de très prêt à la psyché, à l'imaginaire, qui cherchent à confondre monde réel et monde rêvé, cauchemardé ?

Même Alan Parker et son Birdy verse-t-il dans le surréalisme ?

Peut-on dire de ceux qui s'amusent des ruptures, des situations décalées, comme Tarantino par exemple, qu'ils sont inspirés par ou qu'ils visent le  surréalisme.

Le cinéma, par nature, transfigurant la réalité, le réalisme, n'est-il pas en soi surréaliste ?

Bien entendu, je prêche le faux pour saisir le vrai. Le cinéma peut justement être particulièrement réaliste, les cinéastes de la psyché, ceux qui amènent leur univers absurde, ne réfléchissent pas en terme de surréalisme, et quoi qu'il soit très cultivé, cinématographiquement en tout cas, je doute qu'un Tarantino cite un Artaud, Breton ou même un Dali en source d'inspiration (le débat est ouvert).

La Nouvelle Vague, en tête Godard et sa rupture avec la narration classique (A bout de Souffle, Week end, pour ses oeuvres les plus déconstruites) , ses incursions dans le récit, n'est-il pas le plus bel apôtre du surréalisme ?

Même des cinéastes pour le moins réalistes, tel un Chabrol, un Pialat, ou un Dumont s'intéressent de prêt à des errements surréalistes, la folie meurtrière du bourgeois pour l'un, la mystique pour le second et le troisième (Sous le soleil de Satan, Hadewijch).

Citons encore Sleeping Beauty et ses ellipses mentales.

La liste est longue, le sujet bigrement intéressant ... les angles d'attaque nombreux.

Bien sûr, on pourrait en revenir à la définition pure et dure, par exemple celle-ci:
Courant littéraire et artistique du début du XXème siècle visant à libérer la création de toute contrainte et de toute logique

dans ce cas, en considérant la limite quand à la datation que comprend cette définition, les oeuvres cinématographiques surréalistes se limitent à quelques oeuvres de Bunuel et quelques acolytes...

En considérant la seconde dimension de cette définition, la libération de la création de toute contrainte et de toute logique, on voit que ce même procédé est un procédé très proche de l'absurde, et très proche également d'un processus de création comique. Et pourtant on voit bien qu'un Merci la vie de B. Blier par exemple, n'est pas tant drôle, il est troublant.

Bref, rien de bref, le sujet est éminemment ouvert !








« Modifié: janvier 17, 2014, 11:25:23 pm par Gilles Eusebe »

Hors ligne Gilda

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Re : Re : LES FILMS SUREALISTES
« Réponse #3 le: janvier 28, 2014, 06:53:23 pm »
Peut-on mettre sous l'enseigne surréaliste des cinéastes tels que:
  • Jodorowski
  • W.J. Haas
  • T. Gilliam
  • D. Lynch
  • Q. Dupieux
  • Alex Van Warmerdam
  • J. Tati
  • Caro et Jeunet
  • R. Ruiz
  • J. Tati
  • F. Ozon

Car au final, il est difficile de trouver une définition du surréalisme précise, même si on se raccroche au manifeste de Breton.
Et à tout genre, ses maîtres mais aussi ses soldats.

L'onirisme de La Clepsydre est-elle une branche du surréalisme ? L'absurde d'un Jacques Tati peut-elle s'apparenter à du surréalisme ? La schizophrénie affirmée d'un D. Lynch est-elle surréaliste ? Les mondes inventés, viscéraux, d'un D. Cronenberg sont-ils surréalistes ?
L. Bunuel est-il plus surréaliste quand il écrit "Un Chien Andalou" ou "La Voie Lactée" ?

B. Blier bien évidemment est de ceux à qui l'étiquette convient le mieux. Merci la Vie, 1,2,3 soleils, Trop belle pour toi sont inspirés par exemple ... Mais dit-on de F. Ozon qu'il est surréaliste, alors que ses plus belles réussites sont emprunts de mystère quant à la temporalité, quant à l'existence, quant à la confusion entre le réel et l'imaginaire  (Sous le sable, Swimming pool, Jeune et Jolie) ?

Kyoshi Kurosowa est-il lui aussi surréaliste (Tokyo Sonata, Shokuzaï) ? Toute l'imagerie fantastique Japonaise n'est-elle pas surréaliste ?

Quid des films de genre qui s'intéressent de très prêt à la psyché, à l'imaginaire, qui cherchent à confondre monde réel et monde rêvé, cauchemardé ?

Même Alan Parker et son Birdy verse-t-il dans le surréalisme ?

Peut-on dire de ceux qui s'amusent des ruptures, des situations décalées, comme Tarantino par exemple, qu'ils sont inspirés par ou qu'ils visent le  surréalisme.

Le cinéma, par nature, transfigurant la réalité, le réalisme, n'est-il pas en soi surréaliste ?

Bien entendu, je prêche le faux pour saisir le vrai. Le cinéma peut justement être particulièrement réaliste, les cinéastes de la psyché, ceux qui amènent leur univers absurde, ne réfléchissent pas en terme de surréalisme, et quoi qu'il soit très cultivé, cinématographiquement en tout cas, je doute qu'un Tarantino cite un Artaud, Breton ou même un Dali en source d'inspiration (le débat est ouvert).

La Nouvelle Vague, en tête Godard et sa rupture avec la narration classique (A bout de Souffle, Week end, pour ses oeuvres les plus déconstruites) , ses incursions dans le récit, n'est-il pas le plus bel apôtre du surréalisme ?

Même des cinéastes pour le moins réalistes, tel un Chabrol, un Pialat, ou un Dumont s'intéressent de prêt à des errements surréalistes, la folie meurtrière du bourgeois pour l'un, la mystique pour le second et le troisième (Sous le soleil de Satan, Hadewijch).

Citons encore Sleeping Beauty et ses ellipses mentales.

La liste est longue, le sujet bigrement intéressant ... les angles d'attaque nombreux.

Bien sûr, on pourrait en revenir à la définition pure et dure, par exemple celle-ci:
Courant littéraire et artistique du début du XXème siècle visant à libérer la création de toute contrainte et de toute logique

dans ce cas, en considérant la limite quand à la datation que comprend cette définition, les oeuvres cinématographiques surréalistes se limitent à quelques oeuvres de Bunuel et quelques acolytes...

En considérant la seconde dimension de cette définition, la libération de la création de toute contrainte et de toute logique, on voit que ce même procédé est un procédé très proche de l'absurde, et très proche également d'un processus de création comique. Et pourtant on voit bien qu'un Merci la vie de B. Blier par exemple, n'est pas tant drôle, il est troublant.

Bref, rien de bref, le sujet est éminemment ouvert !

Pas suréalistes : Tati, Caro et Jeunet

Suréalistes : Ruiz (et comment !)

Dupieux : c'est autre chose encore. Il ne fait pas surgir des dissonance dans un contextes réaliste. Ses récits sont classique et dès le début on sait qu'on est dans un monde qu'il a réinventé... (Comme Caro et Jeunet et Gillain)
Pour Ozon : il y en a un peu, selon les films. Il y en a dans Sous le sable, Swimming Pool et Jeune et Jolie.
Donc pour Gillain non (voir plus haut)

Et les autres je sais pas je ne connais pas.

Pour les autres... je n'en sais rien

 

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