Auteur Sujet: Virgine Ledoyen ♥♥♥  (Lu 23674 fois)

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Virgine Ledoyen ♥♥♥
« le: janvier 29, 2014, 01:12:19 am »


Née à Paris d'une famille d'origine espagnole dont le père s'appelle Fernandez, elle passe son enfance à Aubervilliers où ses parents ont un pavillon. Son père et sa mère tiennent un stand sur les marchés ; elle les accompagne parfois dans leur métier de démonstrateurs et admire leur technique de vente à la manière de la commedia dell'arte. Elle a un frère Michael né en 1980. Dès ses premiers films et à la demande de son père, elle prend comme pseudonyme le nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle, comme hommage au fait que celle-ci était actrice amateur. Alors qu'elle a dix ans, ses parents divorcent.
En 1979, elle débute sa carrière d'actrice (à l'âge de 3 ans) en participant à des publicités, entre autres pour Bledina, Buitoni ou Air Inter. En 1986, elle apparaît dans le clip Sauvez l'Amour de Daniel Balavoine, et la même année elle intègre l'école des enfants du spectacle (Rognoni) à Paris1. En 1987, elle tourne son premier film au cinéma, à l'âge de 10 ans, avec le film franco-italien Les Exploits d'un jeune Don Juan de Gianfranco Mingozzi. En 1988 elle joue dans le clip de François Feldman Je te retrouverai. Puis elle enchaîne une carrière d'actrice de cinéma. En 1991, à l'âge de 14 ans, elle est choisie par Philomène Esposito pour jouer le rôle principal du film Mima, qui lui vaut les éloges des critiques pour son talent et son charisme d'actrice. Quelques mois plus tard, elle joue avec Marcello Mastroianni et Michel Piccoli dans Le Voleur d'enfants de Christian de Chalonge.
En 1993, elle est nommée pour le César du cinéma du meilleur jeune espoir féminin pour sa prestation dans Les Marmottes de Élie Chouraqui. Sa rencontre avec Olivier Assayas, avec qui elle tourne deux films, est déterminante dans sa carrière. L'Eau froide la confirme dans sa vocation d'actrice. En 1999, elle devient ambassadrice et égérie de la marque de cosmétiques L'Oréal.


En 2000, elle tourne dans La Plage de Danny Boyle, sur les îles Phi Phi en Thaïlande aux côtés de Leonardo DiCaprio et de Guillaume Canet. On la voit la même année dans l'adaptation télévisée des Misérables de Josée Dayan, où elle incarne Cosette, aux côtés de Gérard Depardieu. En 2002, elle fait partie de la distribution de Huit Femmes de François Ozon, dans lequel elle chante Toi mon amour, mon ami, de Marie Laforêt. Deux ans plus tard, elle joue dans un film d'épouvante français, Saint Ange, réalisé par Pascal Laugier.
En 2007, elle joue avec Arié Elmaleh dans la pièce de théâtre de Fabrice Roger-Lacan Irrésistible, mise en scène par Isabelle Nanty. En 2009, elle joue, en compagnie de Simon Abkarian et de Jean-Pierre Darroussin, dans la fresque historique L'Armée du crime de Robert Guédiguian, film sur la résistance du groupe Manouchian contre l'occupant allemand et le gouvernement de Vichy. En 2010, elle devient égérie de la marque IKKS aux côtés de Vincent Pérez3 et elle joue dans Tout ce qui brille, le succès public et critique de Géraldine Nakache et Hervé Mimran.
En 2011, on la retrouve dans la série XIII : La Série sur Canal+, où elle incarne une tueuse à gages impitoyable.
En 2012, elle tourne pour le cinéma, en particulier dans Les Adieux à la reine, où elle joue le rôle de la duchesse de Polignac.
Plus tard en 2012, elle prête sa voix au personnage de Chloé Lynch dans le jeu Call of Duty: Black Ops 2.
En 2013 elle est membre du jury des longs-métrages lors du 70e Festival de Venise. En 2014 sort son film Une autre vie. C'est sa seconde collaboration avec Emmanuel Mouret.
Elle est officier de l'ordre des Arts et des Lettres.

Filmographie

1987 : Les Exploits d'un jeune Don Juan, de Gianfranco Mingozzi
1991 : Mima, de Philomène Esposito
1991 : Le Voleur d'enfants, de Christian de Chalonge
1991 : Mouche, de Marcel Carné (inachevé)
1993 : Les Marmottes, d'Élie Chouraqui
1994 : La Folie douce, de Frédéric Jardin
1994 : L'Eau froide d'Olivier Assayas
1995 : La Cérémonie de Claude Chabrol
1995 : La Fille seule, de Benoît Jacquot
1996 : Sur la route, d'Antoine Santana
1996 : Mahjong, d'Edward Yang
1997 : Marianne, de Benoît Jacquot
1997 : Héroïnes, de Gérard Krawczyk
1997 : Ma 6-T va crack-er, de Jean-François Richet
1998 : En plein cœur, de Pierre Jolivet
1998 : Fin août, début septembre, d'Olivier Assayas
1998 : Jeanne et le Garçon formidable, d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau
1998 : La fille d'un soldat ne pleure jamais de James Ivory
2000 : La Plage, de Danny Boyle
2001 : De l'amour, de Jean-François Richet
2002 : Huit Femmes de François Ozon
2003 : Mais qui a tué Pamela Rose ? d'Éric Lartigau
2003 : Bon voyage, de Jean-Paul Rappeneau
2004 : Saint Ange, de Pascal Laugier
2004 : Gang de requins, d'Éric Bergeron (voix de Lola)
2005 : Holly, de Guy Moshe
2006 : La Doublure, de Francis Veber
2006 : The Backwoods, de Koldo Serra
2007 : Un baiser s'il vous plaît, d'Emmanuel Mouret
2008 : Mes amis, mes amours, de Lorraine Lévy
2008 : L'Emmerdeur, de Francis Veber
2009 : L'Armée du crime, de Robert Guédiguian
2010 : Tout ce qui brille, de Géraldine Nakache et Hervé Mimran
2011 : The Shape of Art to Come, de Julien Levy
2012 : Les Adieux à la reine, de Benoît Jacquot
2012 : À votre bon cœur, mesdames, de Jean-Pierre Mocky
2013 : Une autre vie, d'Emmanuel Mouret
2014 : Ablation, d'Arnold de Parscau

Télévision

1988 : La Vie en panne, d'Agnès Delarive
1994 : La Règle de l'homme, de Jean-Daniel Verhaeghe
1995 : La Vie de Marianne, de Benoît Jacquot
1995 : Les Sensuels, de Michel Marx
2000 : Les Misérables de Josée Dayan
2006 : La forteresse assiégée, de Gérard Mordillat
2009 : L'une chante, l'autre aussi, documentaire d'Olivier Nicklaus : elle-même
2009 : Myster Mocky présente, de Jean-Pierre Mocky (1 épisode)
2011 : XIII : La Série (13 épisodes)
2013 : Scènes de ménages (1 épisode)

Jeux vidéos

2012 : Call of Duty: Black Ops 2 : Chloé Lynch

Récompenses et nominations

1998 : Prix Suzanne-Bianchetti pour La Plage
2002 : Ours d'argent pour Huit Femmes
2002 : Prix du cinéma européen pour Huit Femmes
César 1994 : nomination au César du meilleur espoir féminin pour Les Marmottes
César 1995 : nomination au César du meilleur espoir féminin pour L'Eau froide
César 1996 : nomination au César du meilleur espoir féminin pour La fille seule
« Modifié: janvier 29, 2014, 11:42:00 am par Gilda »



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Re : Vrigine Ledoyen ♥♥♥
« Réponse #1 le: janvier 29, 2014, 01:18:48 am »
Libé a fait sont portrait en dernière page -ce n'est pas la première fois mais ça faisait longtemps, trop longtemps à mon goût.

Je suis contente d'apprendre qu'elle est toujours aussi littéraire -littéraire autodidacte ce qui est encore plus louable.

Le portrait par Libé donc :



PORTRAIT

Talent précoce et énergie féroce, cette actrice choyant ses envies, aime le débat politique, Leonard Cohen et Marguerite Duras.
Le taxi attend et Virginie Ledoyen continue à parler beau, à réfléchir tout haut, à argumenter avec entrain. Elle ferait une excellente cliente pour talk-show. Sauf qu’elle évite de s’y produire, inquiète de passer pour une usurpatrice, soucieuse de rester dans le confort ombré du quant-à-soi. Elle refuse de s’arroger une autorité qui lui est pourtant naturelle et c’est dommage car elle est pertinente, rapide, alerte.

V. et Aubry.

La revue d’actualité se fait avec brio. Elle veut bien se définir comme «social-démocrate», mais se fiche des querelles sémantiques. Elle dit : «Je ne suis pas dogmatique. Je crois en une personne, mais sans croire qu’elle peut tout faire et sans lui donner de blanc-seing.» Ses parents ont toujours voté à gauche. «Surtout ma mère», s’amuse-t-elle. Elle forme sa pensée en multipliant lectures et discussions. Elle interroge : «Comme tout le monde, non ?» sans s’apercevoir que ce temps est révolu. Pas encore quadra, cette précoce de toujours admet : «C’est vrai que mes amis sont souvent plus âgés que moi.» Elle s’évite les JT mais est abonnée à Libération qu’elle parcourt avec attention. Elle a soutenu Delanoë et Jospin, a rejoint Martine Aubry, lors de la dernière primaire. Elle en dresse un portrait extatique : «C’est une femme fascinante, charismatique, intelligente, intègre, tranchante.» Et concède illico : «Je n’ai pas la prétention de penser que mon soutien puisse changer la face du monde.» La preuve, c’est Hollande qui est en charge.

V. et Julie G.

Elle s’afflige de l’affaire Closer. Elle dit : «Ça prend une place folle. Ensuite, je suis comme tout le monde. Il y a en moi celle qui ne veut pas regarder, qui trouve que c’est nocif et celle qui cède à la curiosité.» Elle connaît bien Julie Gayet. Elle ne l’a pas appelée. Elle dit : «Elle a besoin de calme. Mieux vaut la laisser tranquille.» Elles ont joué ensemble dans un régalant film d’Emmanuel Mouret qui s’intitulait Un baiser s’il vous plaît. Dans les entretiens d’alors, elles devisaient sur la fidélité. C’était pour Madame Figaro et Julie Gayet disait : «A partir de quand est-on infidèle ? A partir du moment où l’on y pense ? En embrassant ? Quand on couche ? En évoquer la possibilité, c’est déjà admettre que l’on est moins amoureux de la personne avec qui on vit. On a alors le choix entre parler à l’autre ou se mentir à soi-même, rester ou partir. De toute façon, il faut éviter les jeux dangereux. Et le marivaudage fait partie de ces jeux dangereux.» Et Virginie Ledoyen répliquait : «La fidélité est un ancrage, mais elle est trop triste quand on ne la conçoit plus que sous l’angle des travaux forcés. On ne peut pas théoriser les sentiments. Parce que l’on est dans l’impulsion, le désir, l’instinct. Dans une grande histoire d’amour, on se laisse emporter, c’est tout.»


V. et Dupont-Moretti.

En Babygros déjà, elle volait le feu de la rampe. Gamine, elle faisait des campagnes de pub pour des yaourts ou une compagnie d’aviation. Adolescente, elle vampait les réalisateurs du cinéma d’auteur. Dans les Inrocks, Olivier Assayas la définissait ainsi : «En surface, elle donne le sentiment d’être très organisée, très raisonnable. En dessous, il y a une révolte, une violence, une radicalité.» Et Benoît Jacquot tenait la note : «Il faut des nerfs quand on est actrice, et Virginie est très forte nerveusement. Elle est à la fois singulière et comme tout le monde. Elle est fascinée par les gouffres et aspire à la normalité. Je ne lui souhaite pas la folie, mais encore moins la normalité.» Adulte, elle poursuit son chemin de cinéma, épanouie et décontractée, sans se frapper des atermoiements de sa carrière qui, parfois, stationne sur des bandes d’arrêt d’urgence. Elle a su glaner chez L’Oréal ou chez Chanel, les subsides nécessaires à sa liberté. Elle défend ces jours-ci le premier mélodrame de Mouret. Il dit : «J’aime son regard perçant, son autorité naturelle, son timbre de voix.»


Devant cette constance ciné, on voit mal Virginie Ledoyen exercer un autre métier. Et pourtant, elle se serait bien vue juge pour enfants. Ou pourquoi pas avocate, prenant facilement fait et cause pour la veuve et l’orphelin.

Par contre, elle se forcerait à assister DSK ou Cahuzac et renâclerait absolument à défendre Dieudonné. A laisser argumenter ce brillant sujet, à regarder caracoler cet esprit vif argent, on se convainc que la robe noire d’Eric Dupont-Moretti irait parfaitement à ce moineau pépieur de 1,66 m, regard intense d’Andalouse mâtinée de Basque, volubilité de titi d’Aubervilliers frottée au gant de crin du beau monde conquis sans faillir, sans trahir.


V. en BMW.
Dans le dernier Mouret, Virginie Ledoyen fait une apparition en chaise roulante. Elle cahote lentement sur les pontons d’un port de plaisance, apparition brouillée sous parapluie. Cela a beau être un hommage à Hitchcock et à Truffaut, il s’agit là d’une composition en strict inverse avec sa personnalité. Elle est mouvement perpétuel, élément moteur, courroie qui transmet de l’énergie. Elle est en marche avant, en fast forward, s’irritant des Rantanplan, réveillant les âmes mortes, détestant la mélancolie qui corrode l’action. Elle n’est jamais autant elle-même qu’au volant de sa petite BMW électrique, prêtée par le constructeur allemand, slalomant dans les embouteillages, avec à l’arrière ses deux enfants, tressautant sur les dos d’âne.


V. et Duras.

Parfois, dans sa maison de Montrouge, elle arrête tout et se fait liseuse de bonnes aventures. Au calme sous la lampe, la pétulante se statufie, tandis que Leonard Cohen chante Suzanne. En rupture avec sa génération, elle a toujours croqué dans la chose imprimée et continue plus que jamais. Elle retrouve Duras, «surtout le Ravissement de Lol V. Stein ou le Vice-consul». On se moque un peu, lui faisant valoir que relire est signe de vieillissement. Elle balaie tout ça d’un revers et, de son cabas, extrait le nouveau Donna Tartt pour prouver sa bonne foi découvreuse.


V. et la princesse.

Virginie Ledoyen vit avec l’acteur Arié Elmaleh, jeune frère de Gad. Elle se trouve être la belle-sœur par alliance de Charlotte de Monaco. Cela n’impressionne en rien la fille de marchands forains toujours en exercice, mère rôtisseuse sur les marchés, père brillant camelot, vendeur de couteaux et admirateur de Woody Allen. Un mot en entraînant un autre, elle fait valoir qu’elle n’est pas mariée, qu’elle aussi peut être princesse de comédie. Et puis, parce que la conversation a l’esprit d’escalier, elle réfute la vision versaillaise de Sofia Coppola. Ou finit par persévérer dans son athéisme, inquiète que les religions servent de plus en plus de balises, quand la politique régresse.

La discussion est agréable. Mais le taxi s’impatiente. Elle finit par le rejoindre, bottes Isabelle Marant et jean’s tout bête, haut Chanel cachant un tout petit bedon de six mois, arrondi par la maternité future. Elle disparaît sur la promesse de poursuivre le débat. Alors, à un de ces jours.


EN 9 DATES :

15 novembre 1976 Naissance à Paris.
1993 Les Marmottes (Chouraqui).
1994 L’Eau froide (Assayas).
2000 La Plage (Boyle). 2002 8 femmes (Ozon).
2007 Un baiser s’il vous plaît (Mouret).
2009 L’Armée du crime (Guédiguian).
2012 Les Adieux à la reine (Jacquot).
22 janvier 2014 Une autre vie (Mouret).

« Modifié: janvier 29, 2014, 01:28:33 am par Gilda »


 

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