1) Très sympa cette histoire ! C'est vrai que c'est plus que satisfaisant d'avoir un commentaire tel que "je n'aime Godard, mais Le mépris m'a fait aimer le cinéma."
Je suis une militante... du cinéma et je suis triste quand les gens veulent rester avec leurs oeillières. Et quel plaisir de "convertir" quelqu'un au cinéma.
Incroyable aussi le fait que tu ai au à militer pour Le mépris.
Je vais y aller franco : ça m'énerve que, du fait de la personne qu'est Bardot aujourd'hui, on renie, on censure., on dégrade. Je ne sais pas si la difficulté que tu as eu à convaincre n'était pas lié au fait que B.B a des idées politiques... qui sont les siennes, enfin celles de son mari.
Par exemple aux Champs Libres, une immense médiathèque rennaise, on ne peut pas trouver les mémoires de Bardot, laissant place à des biographies beaucoup moins glorieuses. Alors que m**de quoi, Initales B.B est très instructif, intéressant, drôle, et ce n'est pas pour un passage qu'il faut en priver les lecteurs potentiels. D'ailleurs c'est très intéressant de lire "sa" version du tournage du Mépris, sa vision de Godard. Personne ne peut parle de B.B aussi bien que B.B. J'ai eu aussi grand plaisir à lire l'autobio d'Ava Gardner.
Quand on a la chance d'avoir des stars -des vraies- de cet acabit, on profite... de leur bio, de ce qu'elle peuvent nous apporter.
2) Je crois que sur ce présent forum, il n'y a que toi et moi à connaître les copinages de Roger Vadim. Sean French (un biographe anglais de Bardot disait) : "Il est triste de penser que cet homme qui fréquentait les plus grands de son époque (Miles Davis, Cocteau, Greco, Sartre) ait donné une oeuvre aussi pauvre."
Roger Vadim était un mauvais cinéaste, il faut appeler un chat un chat. Il était même une machine à faire des nanards, à partir d'une certaine époque.
Paradoxalement, sans lui, des actrices iconique ne seraient sans doute pas (B.B, Deneuve voire Fonda). Ou elles n'auraient pas fait cette carrière (Bardot ne voulait pas faire de cinéma, Deneuve ne se serait pas teint en blond et Fonda n'aurait pas fait pas fait un mauvais film qui a eu à l'épque une grosse répercussion et qui est aujourd'hui l'objet d'un culte du kitch).
Ce qui est bizarre c'est la dissociation entre talent et intelligence. Quand je vois les interviexs de Vadim, quand je lis des extraits de ses livres, c'est un homme très intelligent, très fin, son analyse humaine des personnes est toujours d'une grande justesse... mais son cinéma est pathétique. Alors que des hommes moins fins et bien plus misantrophe que lui ont produit des chef-d'eouvres (je suis assez haurie de voir dans la vraie vie combien untel n'est pas très finaud, peu aimable, unculte et pourtant il a fait un ou des grands films qui resteront).