Auteur Sujet: JEAN-JACQUES BEINEIX  (Lu 24744 fois)

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JEAN-JACQUES BEINEIX
« le: février 09, 2014, 04:58:35 pm »


Jean-Jacques Beineix incarne plus que quiconque le cinéaste adulé, décrié, puis diabolisé.

Une biographie intéressante est disponible sur la page de sa société de production cargo film. Celle-ci présente l'intérêt d'être rédigée dans un style tape à l’œil qui lui va si bien, lui a valu gloire comme grief...

Né en 1946 à Paris, Jean-Jacques Beineix débute comme assistant-réalisateur de Jean Becker puis de Claude Berri et Claude Zidi. En 1977, il réalise un premier court métrage Le Chien de M. Michel, l'histoire d'un homme qui possède un chien qui n'existe pas.

En 1980, il réalise son premier long métrage Diva, récompensé par quatre César mais conspué par la critique, qui reproche l'esthétique publicitaire.

Diva - Trailer

Cette même critique est dans l'air du temps, les publicitaires ayant tendance à passer au grand écran. Luc Besson sera lui aussi très vertement critiqué avec ce même argument [lors même que des films comme Subway étaient autrement plus valables que les sous-produits de l'industrie Besson actuelle].

A Cannes, en 1983, la projection de La Lune dans le caniveau  lui vaut mille insultes. Il y dirige Gérard Depardieu et Nastassja Kinski, dans une esthétique qui n'est pas sans faire penser à l'univers de Caro et Jeunet par exemple.

La Lune dans le caniveau - Jean-Jacques Beineix - extrait 1

En 1986, quoi qu'il est difficile aujourd'hui de ne pas considérer ce film comme un film majeur, 37°2 le matin révèle Béatrice Dalle mais également Jean-Hugues Anglade . Le film défraye littéralement la chronique, que ce soit pour les mœurs visés, le scénario emprunté à Philippe Djian, ou que ce soit pour le traitement qui est fait du scénario, et notamment les scènes de nu. Les ménagères et ménagers de plus (ou moins) de cinquante ans critiquent à tout va, mais se rincent l’œil dés que possible. Le film est un succès en salle, réunissant plus de 3.6 millions de spectateurs, jamais Beineix ne fera mieux.

"Betty Blue" (Director's Cut) - Official Trailer [HQ]

En 1989, Beineix livre Roselyne et les Lions, qui lui aussi divise la critique, et pour tout vous dire, nous divise même au sein du Mag Cinéma.

Roselyne et les lions - Jean-Jacques Beineix - extrait1

La sortie d'IP5 ne sera elle non plus pas exempte de polémique  en 1992. On reprocher à Beineix d'avoir épuisé Yves Montand, mort d'un infarctus le lendemain du dernier jour du tournage.
Trailer IP 5 L'île aux pachydermes

Son dernier film, Mortel transfert , en 2001, avec au casting Jean-Hugues Anglade et Hélène de Fougerolles ne rencontrera pas son public, la faute probablement à la critique toujours aussi peu tendre.
Mortel Transfert - Bande Annonce 2010

Depuis Beineix, n'a plus réalisé de long métrage de fiction. Son style coloré a trouvé d'autres porte-parole; on pense notamment à Xavier Dolan, ou encore Wes Anderson, qui ne versent cependant dans la même lignée poétique.

Il s'est concentré sur ses activités autour du cinéma, en restant actif. Que ce soit en s'occupant de sa société de production, Cargo films, qu'il avait créé pour produire 37°2 le matin, et qui dans les années 2000 a produit entre autres des films documentaires, d'animation, ou en s'investissant dans des activités syndicalistes, il est notamment Membre du Conseil d’Administration de L’ARP après en avoir également été le président.

Jean-Jacques Beineix est également le parrain d'évènements, tel le Festival CinémaScience de Bordeaux organisé par le CNRS.

On notera également que Beineix a écrit deux bandes dessinées en 2005 et 2006 avec des dessins de Bruno de Dieuleveult.

En 2006, Jean-Jacques Beineix a publié un premier tomme de ses mémoires,  intitulé Les Chantiers de la gloire, chez Fayard.






Dans son autobiographie, Jean-Jacques Beineix écrit ses mémoires de son enfance à une partie de sa carrière cinématographique. Le livre témoigne la production et le tournage de ses trois premiers long-métrages

En 2013, Beineix a fait l'objet d'un exposition à Boulogne Billancourt, « Studio Beineix » au musée des Années Trente, à Boulogne-Billancourt.

Voici une interview qu'il a donné pour Télérama à cette occasion.
« Modifié: février 09, 2014, 05:48:11 pm par Gilles Eusebe »



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Re : JEAN-JACQUES BEINEIX
« Réponse #1 le: février 09, 2014, 08:22:36 pm »
J'aime pas Diva et je n'ai jamais vu en totalité Mortel Transfert mais je trouve tout le reste de ses films supers ! ::)

C'est honteux qu'il n'ait plus d'argent pour faire des films et que personne ne le produise (comme Doillon)...

Quand il est arrivé c'était en même temps que Carax et Luc Besson et tout les trois avaient ce même genre d'images très belles avec des couleurs vives.

Les intellos méprisent Beineix et Besson et classe Carax comme un intello, fils spirituel adoubé de Godard.

Ce qui est ironique c'est que c'est Besson qui produit les cinéastes intellos que plus personne ne veut financer (je parle de Doillon, Benoît Jacquot).

Ses mémoires sont passionnantes mais elles s'arrêtent au moment le plus intéressant (c'est à dire avant 37°le matin). :-\

Il disait qu'il va y avoir une suite mais j'attends toujours...






 

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