Le crocodile du Botswanga

[Gilles Eusebe]

Réalisé par : Fabrice Eboué, Lionel Steketee

Avec   Thomas Ngijol, Fabrice Eboué, Claudia Tagbo

Leslie Konda, jeune footballeur français talentueux, repéré à son adolescence par Didier, un agent de faible envergure qui a su le prendre sous sa coupe, vient de signer son premier contrat d’attaquant dans un grand club espagnol. Dans le même temps, sa notoriété grandissante et ses origines du Botswanga, petit état pauvre d’Afrique centrale, lui valent une invitation par le Président de la République en personne : Bobo Babimbi, un passionné de football, fraîchement installé au pouvoir après un coup d’état militaire. Leslie se rend donc pour la première fois dans le pays de ses ancêtres accompagné par Didier pour être décoré par le Président Bobo qui s’avère rapidement, malgré ses grands discours humanistes, être un dictateur mégalomane et paranoïaque sous l’influence néfaste de son épouse. À peine ont-ils débarqué que Bobo conclut un deal crapuleux avec Didier : faire pression sur son joueur afin que celui-ci joue pour l’équipe nationale : les Crocodiles du Botswanga…

LE CROCODILE DU BOTSWANGA Bande Annonce Officielle

[Gilda]

Après l'esclavage le tandem  s'attaque aux dictatures africaines.
Il faut savoir qu'il y a longtemps, enfin relativement longtemps, ces sujets étaient les projets cinématographiques de Dieudonné. Il voulait faire un film sur l'esclavage, le Code noir (pour lequel il y a même une bande originale, où l'on peut entendre Booba).

Code noir - Booba, lino, stomy & lady laistee

Il n'a pas trouvé à l'époque de fonds suffisants pour le faire. Et ça, ce projet, datait bien avant du scandale chez Fogiel.

Quant à la dictature africaine, c'est un sujet qu'il traite (très bien) dans ses spectacles.
Je parle de lui non pas en lumière de l'actualité mais parce le réalisateur et acteur, Fabrice Eboué, a toujours ambitionné de faire son Dieudonné, mais il faut avouer qu'il est un cran en dessous, question talent humoristique (interprétation, écriture). Bon, pour la réalisation, par contre, ça va, je pense qu'il est mieux que Dieudonné, car j'ai déjà vu un film réalisé par Dieudonné, et c'était tellement pourri que je n'ai pas pu aller au-delà de 15 minutes -mais bon, le sujet était pourri, en plus d'être dégueu, et il n'avait pas de co-réalisateur pour l'aider.

[YC]

La comparaison nuancée entre le polémiste et Eboué est juste et le talent du second grandi avec l'expérience. Le "Crocodile" fait moins "débutant" que "Case départ" mais garde une grande fraicheur, tant dans la réalisation que dans l'humour. Si Eboué dit ne pas chercher à faire une satire politique, son regard sarcastique sur les dictatures et la France-Afrique est l'occasion de saillies tout en équilibre sur les religions, aux antipodes des dérives récemment observées sur la scène française. Ici l'objectif est de rire "universellement" et les acteurs jouent généreusement. Voilà un deuxième film qui vaut le détour !

[Gilda]

Le film de Patrice Eboué est "Affreux, sales et méchants" (je vois son interview en live chez Ruquier), et c'est pour cela qu'il aime les films où les personnages sont tous plus "c**s" les uns que les autres.
Très bonne référence en tout cas.

Un de mes films préférés, par contre c'est trash et aucun personnage n'est "sauvable" -même le personnage le plus innocent.

Affreux, sales et méchants

Sinon Eboué revendique l'inspiration de Dieudonné et son type d'humour, tu m'étonnes ils lui ont piqués -de ce qu'il avait de bien et de sujets poils à gratter.