J'ai dit Gainsbarre comme j'aurais dit Gainsbourg. Du point de vue musical, je préfère aussi sa période Gainsbourg, je dirai jusqu'à l'album "Gainsbourg percussions". J'ai commencé à véritablement décrocher avec l'album ""Rock Around the Bunker" (et même le précédent) avec une petite exception pour son premier album reggae (mais pas le second). Quant à sa période Gainsbarre, elle ne me choque pas. Elle m'attriste, c'est tout. Quand je le revois, complètement bourré, tirer le pauvre Lulu sur la scène du Casino de Paris, je me dis que sur ce coup-là le public aurait dû le siffler plutôt que de rire de ses conneries.
Pour en revenir à BB, passe encore pour En effeuillant la marguerite, il y a Gélin et surtout le numéro de Darry Cowl (il est bon dans tous ses films et davantage encore au théâtre), mais La Mariée est trop belle, pour moi c'est le prototype même du nanar bien de chez nous. Et tu dis que Vadim tenait la grande forme avec Et dieu créa la femme, audacieux dans son propos (pour l'époque évidemment), mais tout ce qu'il y a de conventionnel dans sa réalisation. Je ne reviens pas sur les clichés éculés au moment de la sortie du film, j'ai déjà eu l'occasion d'en parler, ni sur les artifices utilisés pour dissimuler la nudité de Brigitte. La seule véritable scène provocante du film, c'est le repas de noces, c'est peu pour un film qui se voulait sulfureux.